Un parcours à travers les expressions artistiques, du Moyen-Âge à la première moitié du XXe siècle.
Flambera ? Flambera pas ? S’il fallait définir d’un mot cette rentrée 2009, ce serait peut-être celui d’incertitude qui s’imposerait le plus naturellement à l’esprit. Paradoxalement, l’été qui est en train de s’achever a tenu la dragée haute à la crise, pour le plus grand bonheur des commerçants mais surtout des politiciens, trop heureux que l’apathie présidant aux mois de juillet et d’août jette le voile le plus opaque possible sur une situation économique plus fragile que ce que certaines rodomontades à l’optimisme plus ou moins frelaté, savamment distillées çà et là dans les média, peuvent laisser supposer.
N’est-il pas, dans le contexte difficile, tendu, que nous traversons depuis une année, aussi vain que vaguement arrogant de consacrer un temps qui pourrait sans doute être mieux employé ailleurs à promouvoir des activités aussi foncièrement improductives que lire, écouter de la musique ou aller au musée ? Honnêtement, je ne le crois pas et j’ai même envie de pousser l’impertinence jusqu’à affirmer que c’est justement dans une période comme celle que nous traversons qu’il faudrait, plus que jamais, nous tourner vers ce qui est susceptible, dans tous les sens du terme, de nous élever. On pourra toujours arguer que l’accès à la culture est un luxe, et il est exact que le prix du livre et, plus encore, du disque constitue un véritable frein sur ce point. Cependant, le plus souvent pour une très modeste cotisation annuelle, il existe, en France, un réseau de bibliothèques et médiathèques publiques qui recèle des trésors et où œuvre souvent un personnel formidable. Internet permet, en outre, d’écouter gratuitement un certain nombre d’œuvres (sur Deezer, entre autres) voire de les acquérir, grâce aux sites de produits d’occasion ou aux plateformes donnant accès à des pays où la TVA sur les disques est moins scandaleuse que chez nous, tandis que l’entrée des musées est gratuite le premier dimanche de chaque mois. Autant de bonnes raisons de ne pas laisser passer les occasions de découvrir, d’apprendre, de s’interroger, de s’émouvoir.
Passée des arts, dans sa tentative de rendre compte le plus largement possible des expressions artistiques, va connaître quelques aménagements dans les semaines à venir. Si certains d’entre eux sont encore au stade de la réflexion, une nouvelle rubrique, intitulée Signets, permettra bientôt aux livres, récents ou plus anciens, de prendre place sur ce site. N’hésitez pas, chers lectrices et lecteurs, à me faire part de vos remarques et suggestions, car ce lieu ne vit que grâce à vos interventions et au dialogue qui se tissent entre vous, entre nous.
À toutes et à tous, je souhaite une excellente rentrée.
À très bientôt.
Camille SAINT-SAËNS (1835-1921), Sonate n°1 pour violoncelle et piano en ut mineur, opus 32 (1872-1873) :
III. Allegro moderato
Emmanuelle Bertrand, violoncelle.
Pascal Amoyel, piano.
Suite, op.16, Sonate, op. 32, et autres pièces pour violoncelle et piano. 1 CD Harmonia Mundi HMC 901962